Bataille au Nord de Vittoria

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Par Bruno Masson

1) Avant propos

« La guerre d’Espagne » ou « The Peninsular War » suivant le côté de la Manche où vous vous trouvez, n’est pas de loin la plus glamour des périodes à étudier, surtout par nous les français qui nous sommes fait battre alors qu’à plusieurs reprises un comportement plus rationnel nous donnait la victoire sans appel. De plus, l’absence de Napoléon (hormis une période de quelques mois en 1808) fait que les hagiographes de l’époque ont mis sous le boisseau cet « ulcère Espagnol », sans doute pour éviter de remettre en question l’Epopée, mais pas uniquement.

Toujours est-il que la fin de période (1812-1814) donne lieu à de grandes offensives qui mettent en exergue des incompétences plus ou moins marquées dans tous les camps, mais n’en n’épargnant aucun. Comme on dit « sur le terrain, tu as droit à une erreur par brigade, seule la dernière te tue ! » cette vérité peut être déclinée à une échelle supérieure (Division, Corps d’armée) ou inférieure (Régiment, Bataillon), mais elle est universelle et vérifiée.

Ainsi, le surnombre absolu de l’armée Anglo-alliée sur son adversaire française lors de la campagne 1813 permettra la victoire de Vittoria, même si dans le corps de Graham les 2/3 des troupes n’ont rien fait, si 2 brigades de la 7th division ne sont même pas venues, et si la 6th Division se trouvait trop loin, par la faute du général en chef, pour arriver à temps pour la bataille décisive. La réelle unité de commandement permettra d’obtenir la supériorité numérique locale nécessaire malgré les errements, ou peut-être parce que ceux du camp d’en face seront plus dommageables.

2) Présentation de cette campagne 1813

Tout d’abord, la campagne de 1812, après une offensive victorieuse, a bien failli être un coup d’épée dans l’eau jusqu’à ce que l’incompétence de Marmont donne une victoire stratégique à Wellington le 22 Juillet 1812. La suite de la campagne verra les français abandonner la moitié sud de la péninsule sans espoir de retour, et la destruction de tous les dépôts français en dessous de Burgos. Malgré que les Anglo-alliés eusses été renvoyés au Portugal, la présence française en Espagne hors des provinces du nord est une chose du passé, d’autant plus que Napoléon fait des coupes drastiques dans les unités françaises pour donner des cadres à sa nouvelle armée d’Allemagne. L’armée Anglo-alliée ayant été de son côté fortement renforcée, surtout en cavalerie, et Wellington ayant sous ses ordres (en théorie au moins) la totalité des armées espagnoles, l’avantage numérique théorique était au moins de 2 contre 1. En pratique, les armées espagnoles n’étant pas mobiles, la disproportion ne sera que de 80 000 contre un peu moins de 70 000. Les ordres de Napoléon ayant envoyé plus de 20 000 de ces troupes françaises « chasser le dahut » dans les montagnes du nord, la position française est précaire, surtout que les 50 000 hommes restants sont dispersés par leurs chefs sur la route Tolède, Madrid, Valladolid, Burgos (plus de 400 km). L’incompétence de Gazan, commandant de l’Armée du Midi et l’incapacité de Joseph à faire son deuil de Madrid donna l’occasion au général en chef anglais de réaliser une campagne du style « Italie 1796 » en capturant les divisions de cette armée en marche vers Valladolid, mais celui-ci préféra comme à son habitude rester sur son plan de départ.

Les dépôts abandonnés par ce même général français, et qu’il avait déclaré vides à son homologue de l’Armée du Portugal pour ne pas le ravitailler, serviront à ravitailler l’aile droite de l’armée Anglo-Alliée puis les troupes espagnoles arrivant plus tard.

Le plan de bataille Français prévoyait de se retirer sur le Douro, en récupérant l’armée du midi étagée depuis Tolède jusqu’à Tordesillas, et en rappelant les 20 000 hommes prêtés à l’Armée du Nord, pour contrer l’offensive anglaise venant comme l’année précédente par Ciudad Rodrigo et Salamanque. Malheureusement pour eux, Wellington avait décidé de tricher en lançant la majeure partie de son armée à travers les montagnes du Tras-o-Montes, avec un train de pontons pour passer les rivières, lançant juste un tiers de son armée sous Hill en leurre sur la route prévue par ses adversaires. La manœuvre réussit entièrement, les français ne croyant pas à ce mouvement jusqu’à ce qu’il soit réalisé. Leurs plans de bataille complètement chamboulés, ils se retirent progressivement, toujours tournés par leur droite par Wellington, abandonnent Burgos après avoir appris que les vivres de la forteresse ont été consommés par tous les convois passés et par l’armée elle-même. Le commandement, qui a besoin des troupes prêtées à l’armée du Nord pour diminuer la disproportion des forces, n’ose aller contre l’ordre de Napoléon et les rappeler, demandant de façon répétée à Clarke l’autorisation de le faire. Le ministre de la guerre, buté, incompétent et ne comprenant pas l’importance de la menace, refuse de transmettre à l’Empereur, et rien ne se fait. Ce n’est que quelques jours avant la bataille que Joseph prend son courage à deux mains et envoie un ordre conditionnel et mal rédigé au commandant en chef de l’Armée du Nord, lui demandant de venir avec les troupes qu’il peut soustraire à ses activités, en lui donnant un point de rencontre erroné et une route à suivre divergente de celle des troupes qui replient. Le général viendra, avec 2 divisions sur 5, ne trouvera personne au point de rendez-vous qui a été abandonné l’avant-veille, ne cherchera pas à savoir où est parti l’Armée, et s’en retournera comme il était venu après être passé à moins de 10 km de l’arrière-garde française.

Deux autres divisions de l’Armée du Portugal (Sarrut et Maucune) viendront par inadvertance à se joindre aux troupes sous Joseph et Jourdan le 19 Juillet, et ces derniers renverront Maucune escorter un convoi tiré de l’énorme masse de chariots/bagages/blessés/civils qui encombre les alentours de la ville de Vittoria, et qui vont s’agglutiner sur la seule voie de retraite restant à l’armée française à la fin de la bataille, la forçant à abandonner tout son matériel sur place. C’est une erreur gravissime, et la preuve que l’état-major ne s’attendait pas à être attaqué à Vittoria, puisque cette division manquera énormément pendant la bataille, alors que le convoi escorté n’aurait pas fait beaucoup de différence s’il était resté sur place. Une troisième division, celle de Foy, sur l’initiative de son chef, se rapprochera du champ de bataille avec deux jours de retard, causera une alarme inutile sur les arrières de l’armée Anglo-alliée avant de se sauver par un coup de chance de la chasse qui lui est donnée ensuite.

L’armée française se trouve donc plus ou moins regroupée depuis la mi-juillet dans la cuvette de Vittoria, ayant plus ou moins perdu le contact avec l’ennemi malgré sa nombreuse cavalerie, n’ayant rien prévu si celui-ci la forçait à se battre, mais n’ayant rien prévu non plus pour pouvoir s’échapper, et surtout pour désengorger l’amoncellement de charriots, carioles, carrosses, pièces d’artillerie lourde, caissons, etc… des dizaines de millier de civils et militaires s’entassent depuis 2 mois à l’est de la ville, faut de directives claires ou tout simplement de volonté royale mais aussi de troupes pour les escorter jusqu’à la frontière française. Il faut dire aussi que transporter sa cour et ses ministres en France, pour Joseph, c’est avouer qu’il a perdu son trône…

Le 20 juillet, les avant-gardes Anglo-Alliées apparaissent à l’ouest de la dépression, et dès lors la bataille semble inévitable. Le problème principal de la position est la rivière Zadorra, qui longe toute la cuvette au Nord, et est traversée par une petite dizaine de ponts (qu’on n’a ni coupés ni encombrés ni même gardés) et une vingtaine de gués qui ne seront pas reconnus. La rive nord étant montagneuse et boisée, une armée entière voyageant léger pourrait s’y déplacer et surgir sur les arrières français qui ne sont presque pas défendus, c’est d’ailleurs ce qui s’est passé….

Le commandement français, aveugle à ce problème, est persuadé que l’armée anglaise est entièrement à l’entrée de la cuvette, et va attaquer de front la position. On envoie tout de même par acquis de conscience la division espagnole Casapalacio garder le village de Durana, que traverse la seule voie de repli carrossable vers la France, soutenu par 2 pièces de canon et un bataillon du 3e de ligne. Plus tard, pour garder le contact avec ces troupes un peu seules, on y ajoute une brigade de cavalerie de l‘Armée du Portugal (3 gros escadrons), le reste de la division de cavalerie légère et la division d’infanterie Sarrut de cette armée étant étagées en direction de Vittoria, soit entre 7 et 8000 hommes pour garder 5km de front. Une reconnaissance en force hasardeuse menée le matin (et qui n’aura heureusement aucune conséquence fâcheuse pour le camp français) fera que le général en chef de l’Armée du Portugal récupèrera de son propre chef sa 2e division (Lamartinière, commandée par intérim par le général Chauvel) et sa division de dragons (Boyer, 4 gros escadrons) pour l’aider dans sa tâche impossible.

En face, le général en chef Anglais a reçu l’ordre de se lier à la colonne Dalhousie (qui ne viendra qu’avec 1 brigade de sa division, et ne fera aucun effort pour contacter la colonne Graham) puis d’attaquer en même temps que lui. N’ayant pas de nouvelle du reste de l’armée, ayant aussi une très mauvaise vue, et les rapports donnant à l’armée du Portugal qu’il sait en face de lui 4 divisions d’infanterie au lieu de 2, il va agir avec beaucoup trop de prudence, et l’Armée du Portugal, dont la position est la plus précaire de toute l’Armée Française, sera celle qui aura le moins souffert de la journée.

3) le scénario

Effectifs Français:
Armée du Portugal :

Division Sarrut

  • Brigade Menne (2000 h)
  • 4e Léger (1 Bn)
  • 65e de ligne (2 bn)
  • 4 pièces à pied de 4£
  • Brigade Fririon (2500 h)
  • 2e léger (2 Bn)
  • 36e de ligne (2 Bn)

Division Lamartinière (cdt par Chauvel par intérim)

  • Brigade Gauthier (1800h)
  • 118e de ligne (1 Bn)
  • 119e de ligne (1 Bn)
  • Brigade Chauvel (2200h)
  • 120e de ligne (2 Bn)
  • 122e de ligne (1 Bn)

Division de cavalerie légère Curto

  • Brigade ? (800 sabres)
  • 3e hussards (1 esc)
  • 22e chasseurs (1 esc)
  • 26e Chasseurs (1 esc)
  • Brigade ? (800 sabres)
  • 13e Chasseurs (2 esc)
  • 14e Chasseurs (1 esc)

Division de Dragons P Boyer

  • Brigade ? (600 sabres)
  • 6e Dragons (1 esc)
  • 11e Dragons (1 esc)
  • Brigade ? (600 sabres)
  • 15e Dragons (1 esc)
  • 25e Dragons (1 esc)

Réserve d’artillerie (rentrent tour 5 avec la brigade Gauthier et la division Boyer)

  • 6 pièces à cheval de 8
  • 4 pièces à pied de 4
De l’armée du Centre

Division Espagnole Casapalacio (2000 fantassins, moins de 100 cavaliers)

  • Infanterie :
  • Régiments Castille (1 Bn), Tolède (1 Bn), Royal Etranger (2 Bn)
  • Cavalerie (pour mémoire)
  • 1e et 2e Chasseurs, Chasseurs d’Avila, Hussards de Guadalajara
  • Déployés en soutien de Casapalacio :
  • 2 pièces de 6 £ détachées de la réserve de l’armée
  • Bataillon de fusilier du 3e de ligne Français (détaché de l’armée du centre, en soutien avec l’artillerie)
  • (1 Bn, 600 h)
Effectif Anglo-Alliés
6e Division Espagnole Colonel Longa (3200 fantassins, 250 cavaliers, 2 pces)
  • Regiment Iberia (4 Bn)
  • Guardias Nacionales (1 Bn)
  • Attachés :
  • 2 pièces de 6 (Royal foot artillery)
  • 1 escadron de chacun des régiments de la brigade G Anson (12th et 16th Light Dragoons)
Brigade indépendante Pack
  • 1e et 16e de ligne, 4e Caçadores (5 Bn, 2300h)
Brigade indépendante Bradford
  • 13e et 24e de ligne, 5e caçadores (5 Bn, 2400h)
5th Division MG Oswald
Brigade Hay
  • 3/1st, 1/9th, 1/39th, co Brünswick-Oels (3 Bn, 2300h)
Brigade Robinson
  • 1/4th, 2/47th, 2/59th, co Brünswick-Oels (3 Bn, 2000h)
Brigade Spry
  • 3e et 15e de ligne, 8e Caçadores (5 Bn, 2400h)
  • Artillerie Divisionnaire (2 pces détachées à Longa)
  • 2 compagnies de RFA servant 10 pièces de 6
1st Division MG Howard

Brigade Stopford

1/2nd foot Guards, 1/3rd Foot Guards, Co 5/60th (2 Bn, 1800h)

Brigade C Halkett

1st, 2nd, 5th Line KGL, 1st& 2nd light KGL, Co 5/60th (5 Bn, 3200h)

Artillerie Divisionnaire

2 compagnies de RFA servant 12 pièces de 6

Cavalerie

Brigade G Anson (2 esc détachés à Longa, reste 4 escadrons)

12th & 16th Light Dragoons (4 esc, 550 sabres)

Artillerie attachée

1 troop de RHA servant 6 pièces de 6

Brigade Von bock

1st& 2nd KGL Dragoons (4 esc, 630 sabres)

Situation au 22 Juillet

Côté Français, la bataille est complètement subie, rien n’a vraiment été prévu pour son déroulement, et la maladie, (peut-être partiellement politique) de Jourdan le 20 l’a empêché de faire une reconnaissance du front à temps. De ce fait, l’Armée Royale est tronçonnée au moins en 2, avec un vide abyssal entre les troupes de réserve au sud et la couverture minimale au nord. La division de Dragons Tilly envoyée par acquis de conscience couvrir le flanc droit de Vittoria aura la surprise de trouver un pont menant directement à Vittoria même gardé par …. 8 voltigeurs, sans aucune réserve à moins de 8 km! De ce fait, une unité ennemie en maraude passant par-là aurait pu capturer le GHQ n’importe quand durant le 21 Juillet sans qu’il soit possible de rien y faire.

Jourdan est aussi persuadé que les anglais n’attaqueront pas au Nord, la garde de Durana, point d’étranglement sur la seule route carrossable vers la France est laissée à la division Casapalacio, avec 2 pièces de 6, soutenue par la division de cavalerie légère Curto à 3 km et la division Sarrut à Arriaga à 4.

Cette dernière est même poussée en avant le matin du 21 de l’autre côté du Zadorra pour repousser ce qui est perçu comme une partida irrégulière et qui est en réalité la colonne Graham, 21 000h de l’armée régulière anglo-alliée. Heureusement, ce dernier n’a pas d’ordres extrêmement offensifs, sinon ces 4 000h auraient été capturés sans rémission. Le commandant Anglais n’est pas non plus très agressif, la division française aura donc tout le temps de rétrograder jusqu’à Abechuco sans dommage.

L’apparition de vestes rouges entrainera la récupération de la division Lamartinière et des dragons de Boyer depuis la réserve centrale, puis des canons de l’armée du Portugal après que l’attaque se soit réalisée.

Mise en place de la bataille

Le terrain représenté fait en gros 4 km de large et 2 de long. le Zadorra est impassable sauf aux ponts, et sauf aux gués qui sont nombreux, qui ont été explorés par le cartographe de l’armée du Portugal, qui a fait son rapport à Reille, ce qui n’a servi à rien, car le général n’a rien fait pour les garder. Les maisons sont abri moyen, les ponts sont en pierre et situés légèrement en contrebas de la plaine, aucune gêne à la vue et au tir de leur part.

Les hauteurs

Le Alto de Arraca a des pentes abruptes, et est couvert de maquis. L’infanterie est donc gênée dans ses mouvements comme dans un bois clair, quand la cavalerie et l’artillerie n’ont aucune efficacité car incapables de se déployer. Leur mouvement en colonne par 1 est par contre parfaitement possible et non gêné, mais ils ne peuvent combattre. Les autres hauteurs sont juste des collines normales.

Les troupes :

Français :

La division Casapalacio est composée en majeure partie de troupes espagnoles, enrôlée par Joseph et n’ayant pas eu l’occasion de déserter. C’est maintenant trop tard, et le moral est misérable. Le royal étranger est constitué de français sous uniforme espagnol, et si les troupes n’ont pas les mêmes risques que leurs collègues des autres unités vis-à-vis de la capture, elles sont méprisées des autres troupes françaises, et leur moral est à peine meilleur. Son contingent de cavalerie a un moral pire que tout, et déserte plus vite encore que l’infanterie (forcément, avec des chevaux…) son utilité tactique est tellement faible qu’on peut les ignorer.

Le reste de l’armée est composé de vétérans français, dont le moral est atteint à la fois par leur séjour en Espagne et par la façon calamiteuse dont ils sont commandés. Les ponctions gigantesques de cadres destinés tant à l’armée d’Allemagne tant à la Garde a obligé à fondre les unités en gros blobs difficilement manœuvrables, surtout dans la cavalerie, qui a des escadrons atteignant parfois les 400 sabres !

Bref, ça sent vraiment la fin de règne, tout le monde le sait, la France est trop près pour qu’on n’y pense pas tous les jours, mais trop loin pour sembler atteignable, la campagne a forcé l’armée à abandonner sans combattre la moitié de l’Espagne qui était encore contrôlée sans un seul combat notable, le moral est bas.

Au moment du début de la bataille, il reste plus de 100 canons à la réserve de l’armée, signe que ce front primordial est estimé secondaire par le commandement en chef, pas un tube ne sera dirigé ici….

Arrivée des troupes et but du camp Français

Au début de l’action, seules la division Casapalacio et la brigade Menne sont actives, la brigade Fririon et la brigade Clausel sont activées dès qu’un groupe tactique ennemi arrive à distance tactique. Reille doit être joué par l’arbitre, il ne s’engage jamais pour quelque raison que ce soit. De même, Curto et Boyer n’ont aucun rôle tactique

Le joueur jouant Casapalacio peut demander l’activation de la brigade de cavalerie légère qu’il a en soutien à l’arbitre (compter 2 tours de délai). 1 seul escadron a l’autorisation de passer le Zadorra, même si tous peuvent chercher des gués pour évacuer Casapalacio du bon côté de la rivière. Au tour 3, rentre par le centre de la table la brigade Gauthier, qui va se positionner là où elle est indiquée sur la carte. Au tour 5, la réserve d’artillerie de l’armée du Portugal entre par le même endroit et va se positionner près de la brigade Gauthier. Au tour 7, la division Boyer entre sur la table toujours par le même point.

Les 2 pièces soutenant Casapalacio peuvent se repositionner plus proche de la rivière, et Clausel peut demander un soutien d’artillerie quand l’artillerie défile derrière lui (il reçoit alors les 4 pièces à pied restantes). Le bataillon du 3e de ligne est disponible sur demande à l’arbitre.

Aucune artillerie n’à l’autorisation de passer le Zadorra pour aller sur la rive « Anglaise », quel qu’en soit le prétexte.

Les cavaliers Français ont « peur » de la confrontation avec leur homologues anglo-KGL, qui leur ont prouvé leur supériorité à de maintes reprises. Malus moral pour les engagement CAVxCAV

Le but du français est de retarder autant que se peut l’attaque Anglo-Alliée. A partir du moment où la 5th borde la rivière, ou dès que Longa a complètement traversé et occupe la partie de Durana située sur la rive « française », la partie est terminée.

Côté Anglo-Allié :

Toute l’armée a un bonus de moral du fait du déroulement parfait de la campagne jusque-là

La division Longa est constituée de partisans enrégimentés, miliciens basiques sauf pour le bataillon de GN (qui a mauvais moral). Ils sont habitués au combat en tirailleurs et savent tirer, mais ont plus de mal avec les mouvements réglés. Dès qu’ils s’aperçoivent qu’ils sont confrontés à des Juramentados (après le premier échange de mousqueterie ou le premier corps-à-corps), ils gagnent un bonus en attaque du fait de la haine qu’ils portent à ces « traitres ». Le joueur personnifiant Longa peut demander des renforts à Graham (l’arbitre), il recevra alors la brigade de la 5th s’apprêtant à rentrer sur la table, ou les 2 légers KGL si ladite division est déjà entièrement rentrée. ces renforts arrivent en mouvement stratégique et doivent traverser le Alto de Arraca

Arrivée des troupes Anglo-alliées :
  • Au Tour1, Longa est à distance d’engagement de Casapalacio au-dessus de la partie « Anglaise » de Durana, et Bradford rentre sur la table en direction de Abechuco.
  • Au tour 2, Pack entre et progresse vers Guamarra Major à travers le Alto de Arraca.
  • Au tour 4 arrivée de la brigade Robinson accompagnée de la batterie Anglaise ayant détaché 2 pièces à Longa et du divisionnaire
  • Au tour 5, la brigade Spry rentre avec le reste de la brigade G Anson
  • Au tour 6, la dernière brigade de Oswald rentre avec sa dernière batterie.
  • Si nécessaire, faire rentrer la brigade von Bock tour 7, la brigade C Halkett tour 9 et la brigade Stopford tour 10, mais vous devriez à ce moment manquer de place sur la table, et il est très très très peu probable que ces troupes trouvent à s’engager….
Conditions de victoire :

Les anglais ont atteint la rivière en engageant juste les 2 brigades indépendantes portugaises (Pack+Bradford) et Longa : victoire stratégique Anglo-alliée

Il a fallu engager 2 brigades de la 5th pour atteindre ce but ; victoire tactique Anglo-alliée

Il a fallu toute la 5th et G Anson pour ça : partie nulle

Von Bock et/ou une partie de la 1st ont dû s’engager : victoire tactique Française

Les Anglo-alliés n’ont jamais atteint la rivière : victoire stratégique française, faites remplacer vos joueurs anglo-alliés s’ils sont toujours sous garantie, ils sont manifestement défectueux, à 3 contre 1, même un débutant doit y arriver…

Le joueur Anglais peut repousser indéfiniment l’entrée de ses renforts s’il le décide, le tour indiqué est un minimum.

« Atteindre la rivière » =avoir une unité d’infanterie en ordre et commandée, hors de distance tactique ennemie, à distance tactique de la rivière.

Exception pour Longa, qui doit capturer au moins la partie « Anglaise » de Durana pour ça.

Épilogue historique :

Casapalacio refusera le combat dès le début de l’engagement, repassera la Zadorra sans pertes, puis se repositionnera le long de la rivière en abandonnant le croisement de la route vers la France. La bataille est alors perdue dès son commencement. Les ordres restrictifs et la prudence de Graham fera qu’il n’engagera guère de monde (Bradford+Pack+1 brigade anglaise), chassant les français sur l’autre rive sans réussir à déboucher. L’ordre de repli général trouvera les deux armées dans cette position, et seule la brigade G Anson suivra le repli de l’armée du Portugal couvert par Curto+Boyer.

A propos

Fondateur du club des LOUPS DU TEMERAIRE (Nancy 1979), collaborateur à SIMULATIONS d’H-A Cornejo, il lance le JOURNAL DU STRATEGE en 1979, édite plusieurs simulations dont GERGOVIE avant de collaborer à d’autres revues wargame ou jeux de rôles : GRAAL, JEUX et STRATEGIE et divers fanzines de Jeux Par Correspondance. Sa seconde passion est l’animation, elle rejoint le jeu au travers des séjours de jeux SEMAINES DE L’HEXAGONE qu’il anime depuis plus de 35 ans.

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